Les douceurs dorées de Cédrig: les Fines Goules se sucrent le bec avec les liquoreux bordelais
Noël approche et vient le temps des réconciliations familiales, où on pardonne aux grands d’avoir eu des mots qui ont dépassés leurs pensées et aux petits de se ramollir le cerveau avec des jeux fumeux.
Cédrig nous avait ainsi ramené de sa cave ses joujoux favoris qu’il voulait bien nous faire partager, même avec Baptiste qui nous avait infligé son Mollard à la dernière séance (le Merlot des Hautes Alpes pour rendre justice à la réalité).
Frédéric, notre expert en vin Carouf, s’étant fait porté pâle, Cédrig était aller lui-même dans l’hyper choisir les quilles dorées pour compléter sa dégustation des vins doux botrytisés du bordelais.
Il aurait presque réussi à présenter ce soir un vin de chacune des 6 appellations de Bordeaux sucrés si Kiki n’était pas venu mettre son grain de sel pour ajouter une 7ème appellation, avec les Graves Supérieurs qui enclavent en douce les Cérons et Sauternes. [suite aux échanges et commentaires, le maitre de cérémonie Cédrig reste sur 6 appellations Bordeaux liquoreux et relègue Monbazillac dans les non bordelais et les Graves Supérieurs dans les bordelais moelleux mais pas liquoreux]
Autre grain de sel et de glutamate: Kiki nous avait ramené des Nems pour élargir nos accords mets et vins.
Cédrig nous sert les vins à l’aveugle, dans un ordre -presque- aléatoire.
Vin#1 – France – Château du Cros – Loupiac 2015
Couleur or doré.
Nez miel, mentholé, pain d’épices, des solvants (acétone).
Bouche tapissée par beaucoup de sucres. Abricot sec, orange confite, amertume de l’amande. Finale citron vert.
Acheté 9,90€ à Carouf.
Note moyenne: 13,2
Vin#2 – France – Château Fayau – Cuvée Prestige Cadillac 2010
Nez fraicheur, les Fines Goules divergent sur le sensation de solvant. De l’écurie et du sous-bois.
Bouche très équilibrée. Complexité. Amertume de l’orange.
Acheté 12,50€ à Carouf.
Note moyenne: 13,5
Vin#3 – France – Château la Rame – Saint-Croix-du-Mont 2016
Nez fruits rôtis (ananas), plutôt bien parlant.
Bouche liqueur puissante, riche. Abricot. De la complexité.
Réserve perso de Cédrig.11,90€ (disponible à Carouf).
Note moyenne: 14. Le deuxième note de la séance. Le vin de la discorde: Nico et Cyril plombe la moyenne de ce vin, hermétiques à la complexité du sucre. Pierrick fait aussi tomber la moyenne de ce vin, pas assez Sauternes pour sa notation Vivino compatible.
Vin#4 – France – Château Climens – Cyprès de Climens Barsac 2008
RNez pain d’épices. Térébenthine. Vieille noix, encaustique.
Réserve perso de Cédrig. 20€
Note moyenne : 13,9
Vin#5 – France – Johanès Boubée – Reserve Monbazillac 2018
Nez bouse, typé beaujolais, vomi, bière.
Bouche moins sucrée, sans vraiment de goût. Un peu agrume. Pas de longueur.
Acheté 11€ à Carouf.
Note moyenne : 11,6. La moins bonne note de la séance, trop dégouté d’avoir trouver un vin aux accents nature dans la série.
Vin#6 – Château Lafaurie-Peyraguey – Sauternes (Premier Grand Cru Classé) 2004
Couleur plus foncée trahit son age.
Nez banane flambée, caramel, rézine.
Bouche agrume, semblable au nez. Café, noix, miel, abricot, anis étoilé.
La dernière de ce millésime de la réserve personnelle de Cédrig. 28€ (à l’époque).
Note moyenne : 15. La meilleure moyenne de la séance. Bien joués les Fines Goules qui ont distingué les Premier Grand Cru Classé.
Et un des favoris des Angliches de Decanter pour le Noël 2019, mais en version 2015 et un nouvel habillage (ils les aiment jeunes et vétus de petites étiquettes)
Le coin du statisticien
Cédrig a réussi à rallier la majorité des Fines Goules autour de sa sélection. Pierrick se distingue par ses goûts plus consensuels proches de Vivino.
Et puis le groupe des trois œnophiles diabétiques réfractaires au mélange du sucre et de l’alcool, ici bien représentés par un trio.
Les deux vins les plus appréciés Vin#3 et Vin#6 sont aussi les plus réputés, pas étonnant de les voir se distinguer complétement à droite sur le premier axe principal qui les départage des 4 autres vins.
1 commentaire
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C’est pas 7 mais 6 appellations qu’il y a dans le sauternais … et la 7eme, les graves supérieurs, s’exclue d’elle même du rapprochement. un graves supérieur dans sa fabrication doit avoir au minimum 18g de sucres résiduels par litre … c’est jusque quasiment 3 fois moins que le minimum du sauternais (45g)
Accessoirement les appellations sauternaises sont limités par aop à des productions de certains villages dont les graves supérieurs ne font pas partie.
C’est un peu comme le mont saint Michel … c’est presque en Bretagne , sauf qu’en fait non 🙂